lundi 20 mai 2013

[ Spécial ] - Du point de vue du marié


Même si Sandra est du genre à monopoliser l'attention, n'oublions pas que pour faire un couple, il faut être deux ! Et même s'il est plus discret que sa compagne, je doute que Ralph en est moins à dire sur leur relation.

~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o

Ralph - Ayant perdu ma mère à 12 ans, je n'ai jamais eu réellement l'occasion de voir mon père s'épanouir dans la moindre relation. Au contraire, il avait plutôt tendance à nous mettre en garde, mon frère et moi, contre les dangers du tristement célèbre point de règlement qui stipule qu'il est vivement déconseillé dans le milieu d'avoir une relation amoureuse avec un ou une collègue de travail. Je n'ai jamais tellement aimé cette consigne, qui avais d'ailleurs jadis séparé Ivan et Sandra. Si j'avais été strict, ça aurait aussi actuellement eu des conséquences sur les relations de mes élèves, et le maître-mot dans le service aurait été " frustration ".
J'en connais une qui va encore dire que je ressemble trop à mon père. Je lui répondrai que je ressemble autant à mon paternel qu'elle ne ressemble à sa propre mère. Vous avez déjà rencontré la mère de Sandra ? Hm, j'imagine que durant le faux enterrement de Sandra, ce n'était pas le meilleur moment pour faire sa connaissance. Il n'empêche qu'on comprend pas mal de choses en regardant les deux ensemble.

On m'aurait dit il y a quinze ans que j'allais finir par épouser Sandra que j'aurai levé les yeux au ciel. Qu'elle s'en prenne à Ivan, peut être, mais je n'étais pas intéressé à l'époque par la perspective. Que ce soit elle ou quelqu'un d'autre. J'admets avoir le défaut de ne pas me soucier de ma vie privée. Quel besoin aurai-je à le faire ? Ma famille de coeur suffisait largement à ma peine toutes ces années où Sandra ne traînait pas ses bottes dans le service. Oh, mais si je devais faire une petite confidence ... J'ai fais quelques infidélités à Sandra. [  Sandra - Hein ? Quoi, déjà ? Où tu l'as cachée celle là ?! ] Ah ! J'ai eu un autre amour dans ma vie en son absence, et je la vois encore de temps en temps. [ Sandra - Rassure moi ... T'es pas mormon ?! ]

Malheureusement, Sandra n'est pas de celles qu'on oublie. Quand on s'est quitté tous les deux, elle m'a juste ouvert les yeux sur le fait que je n'étais qu'un imbécile aveugle encore beaucoup trop influencé par l'aura paternel. Je n'arrivais pas à me convaincre moi-même que c'était une bonne chose, mais j'étais surtout effrayé à l'idée que je risquais de l'embarquer dans quelque chose de difficile. Avant d'être ma femme, elle est et restera toujours une amie fidèle en qui j'ai toute confiance. Perdre notre amitié entraînerait immédiatement la perte de tout le reste. Je n'ai plus l'habitude de faire autre chose que mon travail, et j'ai encore un peu de mal à l'idée que je ne peux plus, en terme de capacités physiques, être disponible pour les autres aussi souvent que je le souhaite. Mais même si je garde encore la casquette du patron, j'aimerai cependant que vous considériez une chose : vous adressez à Sandra revient à vous adressez à moi, et vice-versa. Rien de bien nouveau par rapport à ce qui s'est fait par le passé, je crois savoir que lorsque Sandra partageait mon bureau en septembre dernier, elle était facilement reconnue sous le nom de " patronne ".
C'est étrange mais ... Au final, elle et moi ne nous sommes réellement revus que durant la période entre le 17 septembre et le 27 octobre. Un tout petit peu plus d'un mois, c'est tout ce dont elle a eu besoin pour balayer dix années d'absence physique et se faire une sacrée réputation auprès de tous ceux qui n'ont pas eu le plaisir de la connaître à la belle époque. Elle m'a été d'un grand secours, même si elle m'a reproché d'être un tout petit peu trop " solo ". Ce n'est pas tout à fait vrai. Mon rôle est de m'assurer qu'aucun d'entre nous soit pris de court sur le terrain, et refuser d'accepter la mort est un lourd défi à relever. C'est pourquoi ma véritable fonction au sein du groupe s'apparenterait plus à celle d'un phare qui éclaire la nuit et montre le chemin à suivre pour ne pas s'égarer, ou pire, se blesser. S'assurer que la voie est libre entend qu'il en faut bien un pour jeter un oeil à l'inconnu. Et je suis certain que Sandra sait très bien de quoi je parle, puisque nous avons exactement le même penchant ... Si ce dernier m'a coûté cher après mon accident, il a coûté tout aussi cher à Sandra après qu'elle ait fouillé d'un peu trop près dans les affaires de Lowell et Aleksandra. Ce qui sous-entendais avant qu'elle ait pris la liberté de fouiller dans mes affaires. Au fond, nous aurions pu courir longtemps dans ce sens si un jour nous ne nous étions pas rentrés dedans en course. Je sais qu'elle n'a voulu que m'apporter son aide, je l'ai réalisé dès le jour où je me suis retrouvé avec 40 boîtes de madeleines Bijou empilés dans mon bureau. Elle ne peut pas s'empêcher de prendre soin des autres, et nous partageons cette qualité, qui est tout autant un défaut pour nous-même. Mais je suis convaincu qu'en réunissant nos deux penchants, nous gagnons quelque chose de superbe.

J'ignore tout de ce qu'il s'est passé les deux longs mois que j'ai passé dans le coma. Je n'ai eu que des récits tardifs de toutes les occupations qui ont secoué le service à cause de mon état de santé. Mais apprendre quelques jours à peine après mon réveil le décès de Sandra restera un évènement terriblement marquant, même s'il s'avère faux aujourd'hui. Je ne saurai pas comment l'expliquer, mais ... Imaginons. Ma mémoire était alors très défaillante, et je n'arrivais pas à replacer les souvenirs intactes dans le bon ordre chronologique. Mon rapport à l'espace temps avait été bouleversé. Néanmoins, j'étais capable de reconnaître que tel souvenir s'apparentait à tel personne. Dans le cas de Sandra, j'ai très vite compris où était le problème ... Et mon premier souvenir la concernant a été le curieux entretient avec Ivan que j'ai eu peu après son départ. Sandra partit, je me suis senti terriblement indécis à son propos, mais j'avais en parallèle de grosses préoccupations professionnelles dont je connaissais le potentiel dangereux. En réalité je ne voulais pas admettre que j'étais frustré. Une attitude peu courante chez moi, si bien que tout mon entourage s'est inquiété de mon attitude pour le moins ... Agressive. C'est durant cette conversation que je me suis avoué à moi-même que j'étais encore amoureux de Sandra, et que cela devait être plus apparent que je ne le pensais au vue de la lueur que j'ai aperçu dans le regard d'Ivan.
Seulement, à mon réveil, je n'avais aucune idée d'où situer ce souvenir. Était-il récent ? Je ne pouvais que le supposer au vue de tout ce que l'idée de la mort de Sandra me procurait. Libéré de beaucoup de contraintes, dont une partie des souvenirs sur les raisons qui m'avaient empêchés de flirter avec Sandra, ce que j'ai ressenti pour elle à ce moment là s'apparente à la peine que j'ai connu après le décès de mon père. Quelque chose de fort, brutal, désemparant, profondément blessant, et qui nous laisse impuissant sur le moment. En d'autres termes, j'ai compris à quel point j'aimais Sandra en n'ayant que la moitié des moments passés en mémoire avec elle, mais en subissant quand même l'énorme choc de sa disparition. C'était ... Plutôt effrayant, et je me suis rarement senti aussi démuni de ma vie. Même si sur le coup j'avais au moins la chance de ne pas savoir ce détail. Mon attitude après la nouvelle était ... Regrettable, à mon sens. Débuter ma reconstruction mentale avec un vide aussi douloureux en tête aura eu raison pendant un temps de ma lucidité personnelle. Je n'avais jamais eu aussi plaisir à frapper quelqu'un, et je comprends maintenant beaucoup mieux dans quel état d'esprit un caractère colérique peut se mettre lorsque quelque chose ne va sensiblement pas.

Je n'ai pas eu d'autres choix que de donner ma parole à Sigurd. Je l'ai fais en désespoir de cause, mais aussi par affection. Qu'importe les beaux sentiments, du moment que quelqu'un a la vie sauve. Les menaces de cet homme ne m'ont pas plus touché que ça, et j'ai relativisé en me disant que lui-même était poussé par son amour pour Sandra. Je sais que je n'aurai jamais l'aval de son frère. J'ai conscience qu'il ne m'acceptera jamais pleinement, et ne reconnaîtra en moi jamais plus qu'un homme capable de mettre sa soeur en danger. La vie est un danger. Or nous savons désormais tous que la vie, on l'emmerde ! * Rit *

Et si Ivan n'avait pas eu idée d'avouer à Sandra que mon refus catégorique de la voir après notre retour de Calcutta n'était pas synonyme d'une querelle entre nous deux, mais que c'était son frère qui m'avait arraché la promesse de ne pas l'approcher ? Il a eu les bons mots au bon moment, et je l'en remercie. Même si Sandra a eu le réflexe un peu brutal de tout plaquer, l'avoir vue arriver ce matin de février à la propriété m'a un peu agacé. J'ignorais qu'elle savait la vérité. Je m'attendais à devoir inutilement me disputer avec elle, et ainsi aller dans le sens des plans de son frère. Ce qui aurait participé activement à ma frustration, aussi bien qu'à la sienne. D'ordinaire, quant on sait qu'on a des sentiments pour quelqu'un, mais que l'on sait tout aussi bien que cette personne a des sentiments réciproques, ce n'est pas difficile de franchir le pas. Il va falloir m'expliquer pourquoi ça a été aussi compliqué entre Sandra et moi. Mais je peux vous assurer une chose ... La quatrième fois a été la bonne. Deux fois. * Sourit *

Au vue de la réputation florissante de Sandra, j'ai tout intérêt à surveiller ce que je fais ! Et à me prémunir dès maintenant de quelques principes d'éducation de base si je ne veux pas que nos enfants soient à l'image de leur mère au même âge d'ailleurs. Ou au moins leur apprendre comment être de parfaits voleurs tout en ne se faisant jamais prendre, histoire de sauver un peu les apparences ! On ne peut pas ne pas être attaché à Sandra. Elle m'a convaincu, fait prendre conscience de choses qui me faisaient défaut, et son énergie est communicatrice. Maintenant qu'elle est ma femme, je crois que je vais pouvoir montrer à quel point moi aussi je peux me montrer jaloux. Rentrer dans son jeu, c'est ne plus pouvoir en sortir, son pouvoir attractif est addictif, et je pense que tomber amoureux d'elle une fois dans sa vie, c'est ne jamais l'oublier. N'est-ce pas Ivan ?

Enfin ... Il y a une chose que j'attends avec impatience : le jour où les enfants, nos enfants, l'appelleront pour la première fois " maman ". Il n'y a qu'à Sandra que le nom sied à merveille, et même si la maternité se fera au prix de la douleur à cause de sa maladie, elle s'en sortira, comme toujours, avec le sourire. Je me doute quand même bien que la première chose que les enfants apprendront dans leur vocabulaire sera, au choix, " Nesquik ", " Rangers " ou " Totoro " ! Mais peu importe, s'ils sont comme leur mère, et s'ils sont soutenus par toute notre famille, ils n'auront rien à craindre de la vie future.

[ Avec des parents pareils, j'espère que ces enfants ...
... Seront aussi fiers d'eux que nous sommes fiers d'avoir les meilleurs mentors qu'on puisse rêver. ]

dimanche 19 mai 2013

[ Spécial ] - Élucubrations Sandresques

En attendant la suite palpitante de l'histoire se situant pas mois de dix années plus tard dans le temps, j'avais envie de laisser un peu la parole à Sandra d'abord, puis Ralph plus tard, qui sont quand même les plus à même de nous parler de leur relation à long terme. S'il s'avère qu'ils ne s'attendaient pas non plus à un tel dénouement, l'heure des confidences est arrivée !

~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o

Sandra - Quand j'étais gamine et en âge de rêver au prince charmant comme toutes les petites filles, j'ai toujours pensé que l'homme qu'il me fallait était une sorte d'artiste déjanté qui aurait la même bougeotte que moi, et le même envie d'en découdre avec le monde juste pour le fun. Objectif presque accompli, vue que j'ai eu Ivan ! J'étais convaincue à l'époque que c'était mon genre d'homme : pas dominant, bêtisier, influençable sur toutes les conneries que je pouvais faire, mais bon vivant. Ah il a prit son pied l'bougre ! Mais même si je meurs d'envie de déblatérer sur les travers de Vanvi et que j'en ai de bonnes à raconter, c'est de Ralph qu'on parle, et c'est loin d'être aussi simple de le qualifier que d'humilier Ivan en publique.
Franchement, ça a mal commencé entre nous. C'était mon côté peste ! Qu'est-ce que vous voulez, j'étais ultra populaire à l'époque ! ~ Bhaaa, naïve mais pas méchante, si je veux rester gentille avec moi-même. C'est vrai qu'au départ, j'écoutais pas mal ce qui se disait sur le dos des autres, et j'y croyais, parce que les enfants peuvent se montrer très cruels entre eux dès qu'il y a une différence quelque part. S'il n'y avait pas eu Ivan pour me faire comprendre que je jugeais un peu vite ce pauvre Ralph, peut être que je n'aurai jamais eu aucun intérêt pour lui, et qu'à l'heure de la passation de pouvoir, j'aurai été dans le camp des ignorants stupides. Au moins, Ivan m'aura servit à quelque chose ... ! Hey mais en fait, ce vieux nounours en guimauve molle, c'était le barbu en soutane de la troupe ! Quoi ... ? C'est pas comme ça qu'on imagine une éminence grise ? Ivan à barbe mériterait un prix glamour vous savez !

Je ne crois pas au coup de foudre. Je n'y ai jamais cru, et je n'y croirai jamais, pour la simple raison que la chose la plus extraordinaire dans ma relation avec Ralph, c'est qu'on est parti de simples préjugés pour évoluer lentement vers quelqu'un chose qui s'apparente à de l'amour. Enfin, c'est de l'amour ...  Rha j'déteste parler sentiments, coupez ça au montage ! Non ? Pff ... Bon bref. Je sais que c'est moi qui en suis tombée amoureuse la première, c'est mon côté fille. Mais Ralph et moi partageons les mêmes idéaux, les mêmes valeurs morales, et les mêmes objectifs. Il n'a jamais été question dans notre histoire de simple beauté physique ... Même si je tiens à souligner qu'il m'horripile quand il se met les mèches en bataille rangée à l'arrière-banc ! Hm, pourquoi ? Parce qu'on dirait son père, et ça m'agace, c'est tout. Ralph n'est pas Aurel. Et ça c'est encore un coup de l'opinion publique à la con. S'il y a une chose qu'il m'a apprise, c'est à être moi-même, à vingt mille lieux sous les mers de tout ce qui peut se raconter tout autour de nous, et à être ma propre juge des enfers vis à vis des autres et des évènements. Je l'ai trop vu souffrir de ces bruits de couloir et de son sang.

Avec Ivan, je riais. Avec Ralph, je rêvais. C'est difficile d'accepter qu'un jour, on a grandi, et qu'on doit faire des choix. Mais le jour où j'ai levé la main sur Ralph, ça m'a fais un terrible choc. Vue la tête que j'ai tiré quand j'avais les doigts pleins de ce sang qu'il maudissait, s'il a pas compris le message, c'est qui devait être aussi paumé que moi. J'ai vraiment manqué de lui rouler une pelle à ce moment là, parce qu'au fond, il en avait besoin. Il se faisait lâcher par tout le monde, et ça commençait déjà à sentir le roussi entre lui et sa famille de sang ... C'qui m'a retenu de le faire, c'est que j'étais pas bien sûr de sa réaction. Après tout, y venait de faire le premier mort de sa vie, et moi j'venais de lui faire payer. Je sais pas trop ce qui m'a prise quand j'ai fais ça. L'instinct ... Ouais, ce putain d'instinct de survie qu'on développe quand on a les j'tons. Même si je déteste survivre et que je préfère faire survivre les autres, si j'avais pas planté Ralph, je m'en serai voulue.

Oui, j'ai eu beaucoup de regrets quand j'ai mis les voiles. Je m'en suis voulue, parce que si vous voulez mon avis, si on avait pas tous été un peu trop malmenés par les circonstances, nos enfants auraient dû naître il y a dix ans. Et puis quand j'ai débarqué à Marseille, j'ai aussi eu un problème avec Sigurd et le fait que ce soit devenu pour lui une obsession de me protéger de tout et de rien. Depuis que je sais que je suis malade, il a toujours été là pour moi, et je ne lui en veux pas. pour ça. Au fond il m'a été utile lui aussi sur un point : s'il s'était pas interposé entre moi et le moindre de mes prétendants, je n'aurai pas attendu de retrouver Ralph pour céder à mon envie de maternité.

C'est drôle mais ... Z'allez pas m'croire, moi aussi j'ai des coups de stress bizarres ! Quand j'ai remis les pieds à Bordeaux, finalement, je savais un tas de trucs sur ce qu'avaient foutus mes deux lurons pendant que j'étais pas là. Quand ils ont fait l'estrade, je suis arrivée en retard. La vraie raison, et attention ça c'est confidence people pour potin SAVES, c'est que j'étais stressée à l'idée des retrouvailles. Ouais, les gars m'ont stressé. C'était moi l'intruse de la bande. D'ailleurs les p'tits jeunes ont vite fait de me le rappeler ! C'que vous avez été méfiants les p'tits, si j'avais pas instantanément raccroché avec mes vieux copains, j'vous aurez laissé en plan tiens ! C'qui m'a aussi poussé à revenir à O.K. SAVES, c'est que je sentais bien qu'un truc clochait. Avec Ralph d'ailleurs, après tout les imbéciles n'ont pas de soucis, pas vrai Sénior ? Oh je sais qu'je me suis largement grillée dès le début avec lui. Ralph est une patte, et j'ai été contente de voir que dans son royaume, tout le monde l'adore. Mais cet imbécile a quand même réussi à faire en sorte que personne ne se soucie réellement de tous les travers de son poste, et c'est pour ça que j'ai immédiatement pris les choses en main, dans l'ordre : piquer sa carte bleue, piquer ses clés de voiture, démonter son réveil, prouver au monde entier ma suprématie sur les recettes de somnifère, utiliser la carte bleue pour acheter une montage de madeleine, et attendre que monsieur n'émerge pour engager le duel verbal de celui qui râle le plus fort. J'avoue, en faisant ça, j'me suis encore plus grillée auprès de certains. L'autre Golden Retriever de Lunis a choisi le cash : c'est le premier à m'avoir accuser d'avoir des vues sur le patron. Mais j'adore entretenir le doute, et franchement, ça m'a bien fait rire de faire tourner les jeunes en bourrique quant à mes vraies motivations vis à vis de Ralph. J'sais aussi que deux choses me flambaient au feu de bois : l'fait que je lui donne pas vraiment de surnom comme à tout le monde, et l'fais qui soit pratiquement le seul homme de ma tranche d'âge à qui j'ai pas roulé une pelle pendant mon séjour. Tiens, un détail qui m'avait bien fait triper ... L'jour où lui et moi on a installé la caméra dans la salle de réunion. Et la tête absolument mémorable d'Ivan quand il est rentré. Mais c'est vrai ! Ralph avait les mains super froides, j'mentais pas ! ~

Pourtant, j'suis partie. Ultra frustrée, mais je l'ai refaite, mon escapade. Parce que j'étais pas plus avancée maintenant que je l'étais y'a 10 ans ... Revoir mes deux acolytes m'a fait un bien fou, ils m'avaient manqué. Faire la connaissance de tout c'petit monde autour d'eux aussi ça a été super sympa, mais j'ai pas trouvé ce que j'espérais trouver en revenant chercher. Sans parler seulement de Ralph, hein. Y'avait autre chose. Mais j'ai été très flattée quand l'autre ténébreux m'a enfin roulé un palot sans qu'je sois obligée d'le supplier pour ça. En fait, j'm'y attendais pas du tout ... Oh, comprenez moi ! C'était l'matin après mon anniv', on avait fait la fête toute la soirée, et c'te borné de Vanvi m'avait invité à boire un verre en plus ! J'me suis couché qu'il était 3h du mat, et j'ai été obligé d'me relever de ma torpeur alcoolisée trois heures plus tard pour partir à la recherche de Ralph qui se taillait en solo on ne sait où ! Pitié épargnez moi les gars, je NE SUIS PAS une lève-tôt ... Bon bref je l'avais pas vue venir celle là, mais je la regrette pas. J'me suis dis que peut être ... Bha après un mois à faire des conneries ensemble comme au bon vieux temps, j'me disais que Ralph me plaisait toujours. J'ai rangé ça dans un coin de ma tête et puis on s'est dit au r'voir.

Par contre ... Plus JAMAIS je ne veux être réveillée au milieu d'la nuit pour apprendre que Ralph est à l'hosto et qu'on sait même pas s'il est en vie. Surtout quand y'a Sigurd à côté de moi. J'ai eu la trouille, comme tout l'monde. et vue qui m'avait roulé un palot moins de quinze jours avant, ça m'a fait tout drôle. Oh j'm'en suis voulue de l'avoir laissé partir sans savoir c'qu'il fabriquait ... C'était ça qui me dérangeait aussi. Bon au moins même dans l'coma il a réussi à focaliser toute mon attention sur lui ... C'est fort quand même. Et pour la minute romance, quand j'ai été le chercher à l'hosto, j'ai vraiment eu l'coup de foudre, mais à l'envers hein, parce que je vois pas comment j'aurai pu prendre mon pied à le regarder branché d'partout.

Bon sinon ... Je ne tiens pas à parler de l'épisode de ma mort. Même si ça a été bien utile pour finir par coucher avec Ralph. Un mal pour un bien, et c'est tout. Ivan a fait son barbu en soutane, et si Sigurd était pas allé aussi loin et que j'en avais pas eu aussi marre de tout et de tout le monde, j'aurai été un tout petit moins cavalière en faisant autre chose que sauter directement sur Ralph. J'en pouvais vraiment plus de me faire courir après alors que moi-même j'courais. J'me suis dis merde, profite. Eh ben les gars j'peux vous dire que j'ai pas gardé ma chemise longtemps c'jour là ! ~

Et pour finir ... J'adore Ralph, il n'a pas changé. Bha, il a ses défauts, et moi aussi, mais il a une énorme qualité : il me respectera toujours. En tant que femme, sa femme, en tant que mère, et d'autres trucs bizarres encore qui font que je suis moi. C'était pas gagné, mais il a obtenu mon affection loyalement. Je n'aurai pas pu trouver meilleur père pour mes enfants, ni meilleur soutien pour emmerder la vie. Retrouvez mes vieux amis, épouser l'un, martyriser l'autre, c'est la vie dont j'ai toujours rêvé. Avec eux deux, je ne m'ennuierai jamais, et s'il m'arrive quelque chose en court de route, je sais aussi que la relève est assurée. Cette famille s'est agrandi sans moi, et pourtant, c'est comme si je ne l'avais jamais quitté ... Probablement parce que cette famille, c' est la mienne, et maintenant qu'la Voleuse est devenue Reine, z'avez tous intérêt à investir dans des coussins bien moelleux pour vos derrières ! ~

[ Sandra n'est parmi nous que depuis septembre dernier. 
Mais elle a raison : sans elle, nous serions tous perdus. ]

[ Spécial ] - Ainsi naquirent les droits d'aînesse !

Ce week-end est un peu particulier, et il me fallait marquer le coup. Le 18 mai 2018, et malgré le chaos ambiant et toutes les difficultés que traversent les personnages, c'est une date qui restera dans les mémoires comme le jour où Ralph et Sandra sont officiellement devenus mari et femme. Retour sur ce pairing un peu spécial au travers de la vie d'antan de nos trois aînés, des débuts derrière les bancs de l'école à leur séparation forcée en 2007.


Un début pas si évident :

Ralph et Sandra, c'est avant tout l'histoire d'une amitié qui n'a pas toujours été ce qu'elle est. Leur première rencontre remonte au début de leur adolescence, alors qu'elle n'avait que 11 ans, et lui 12. C'est à cet âge là que commence la formation " spécialisée " au SAVES : cours normaux scolaires alliés aux cours plus spécifiques visant à se former au futur métier de Sauveur.
Ils n'avaient que très peu de choses en commun sur la forme. Sandra, l'effrontée voulant en découdre avec tout le monde, et Ralph, tenu en discipline par son statut de fils du patron, ne se sont pratiquement pas adressé la parole la première année. Et pour cause, il n'y avait presque rien de différent avec leur personnalité actuelle : d'un côté l'incarnation même de l’extravagance version pré-ado qui laissait suggérer par la suite une jeune femme pas forcément bosseuse et surtout branchée fête, de l'autre, un futur prodigue travailleur et assidue sans grand intérêt pour les activités collectives alcoolisées.

C'est pourquoi en premier lieu, le grand partenaire de bêtises et éternel martyr de Cassandra Vardes, c'était Ivan. Entre eux en revanche, le courant est passé dès le début, et la prise était branchée sur du 1000 volts jour et nuit. Le duo fauteur de troubles, qui sont passés par la case retenues un nombre indécent de fois en 7 ans, avait de quoi s'amuser et amuser en retour. Le fait qu'il y ait quatre années d'écart entre Ivan et Sandra n'a jamais été un obstacle, il n'y a pas d'âge pour les bêtises.
Comment donc Ralph s'est-il fait une place dans le duo pour en faire un trio ? A ses propres dires, être le fils du directeur avec des objectifs de vie similaires aux siens était une malédiction. Peut être aurait-il mieux fait d'avoir de l'intérêt pour d'autres études, il aurait eu plus de facilité à se faire une place. Jugé hâtivement comme favorisé par sa filiation avec Aurel, la mentalité ambiante ne le poussait pas à faire autre chose que profil bas.

Les choses auraient pu rester telle quelle si le hasard n'avait pas amené Ivan et Ralph à travailler ensemble dans le cadre d'un simple projet scolaire. Sandra, qui ne peut pas nier qu'à l'époque elle écoutait le collectif et trouvait en Ralph un attitude de " fils à papa ", n'a pas pu s'empêcher de le tester dans le but de vérifier l'opinion public. Même si tout ceci est parti d'une blague un peu méchante, le comportement odieux d'Ivan, aussi poussé par Sandra, n'a pas réussi à démonter Ralph, qui s'est avéré au final plus compétent que prévu. Et pas si introvertie et timide qu'il ne laissait croire non plus. Avoir une personnalité un peu plus froide et mature sur qui se reposer n'était pas un mauvais plan, alors même si ce n'était pas pour rester avec comme l'inséparable duo Sandra/Ivan, l'expérience aura au moins fait changer d'avis ces deux là sur la véritable personnalité de Ralph.
Chemin faisant, ils en sont pourtant arrivés à rester ensemble. Notons qu'au départ, et à cause des options de cours, c'était surtout Ivan qui avait de la sympathie pour Ralph, et vice-versa. Car Ivan, avec ses quelques années en plus, n'était pas non plus contre la compagnie de quelqu'un de plus mature et moins survolté que Sandra. De plus, détail stupide mais qui a son importance, il fallait bien partager sa chambre avec un autre élève, autant que ce soit avec quelqu'un de confiance.

Il aura donc fallu du temps pour que le trio en soit un, bien qu'il n'aient tous trois été très loin de deviner qu'ils étaient promis à rester ensemble au delà des études. Ce n'est qu'en partageant de petits évènements du quotidien, en riant pour contrer l'ennuis et en se confiant les uns aux autres qu'ils sont parvenus à se considérer comme de vrais amis, de manière parfaitement insouciante.

La période Ivan/Sandra :

Le défaut d'avoir autant d'écart d'âge entre les trois a fait qu'une année, Sandra s'est retrouvée seule, séparée de ses deux homologues préférés. Elle avait alors 15 ans, quant Ivan en était déjà à la majorité. Même s'ils ont suivis le même cursus, les études scolaires basiques respectaient quand même le niveau de chacun. Bref, la poisse pour Sisi qui ne supporte pas d'être toute seule, même si elle a l'art et la manière de jouir d'une certaine popularité. Encore au milieu de l'adolescence, mais déjà forte de quelques aventures, c'est l'absence de ses deux amis qui l'a convaincue de céder aux avances d'Ivan. Oui, car ce que ne dit pas l'histoire, c'est  que c'est lui qui a, et même a toujours, eu un faible pour sa partenaire des quatre cents coups.
Mais il ne faut pas croire que Sandra l'a accepté par défaut : elle adore Ivan, et a eu grand plaisir à sortir avec lui. Leur relation a même durée, car au fond, qu'est ce que ça changeait entre eux deux si ce n'est qu'ils en ont largement profité au lit ?

Ce qui a eu raison de leur relation, c'est le fait qu'ils aient dû faire un choix. Soit ils restaient ensemble, et ne pouvaient pas se préparer à passer la promotion dans la même équipe, soient ils décidaient d'en rester là, et pouvaient alors continuer à être un duo dans leur vie active.

Sandra a eu un seul petit regret pendant la période où elle considérait Ivan comme son petit-ami. C'est qu'en sortant avec l'un de ses deux amis, la décision creusait un peu plus l'écart déjà pré-existant entre Ivan/Sandra d'un côté, et Ralph de l'autre. Toute leur adolescence, ce dernier a toujours été légèrement à part, et ne participait pas systématiquement à tout ce qui pouvait rapprocher le groupe. La faute à sa " malédiction ", celle de devoir être conforme aux attentes de son père, et de ne rien faire qui puisse être fâcheux ou à l'encontre de la discipline qu'il devait suivre. Ivan et Sandra ne lui en ont jamais voulu pour ce comportement. Ils savaient que ce n'était pas de sa faute, mais il étaient aussi impuissants pour pallier cet écart.

En changeant de point de vue sur Ivan, Sandra remettait Ralph sur un pied d'égalité. C'est en partant de ce principe qu'ils ont décidé de se traiter les uns envers les autres comme s'ils étaient une petite famille, et plus comme de simples amis voués à se séparer après le bac comme la plupart des gens normaux. La fin de la relation Ivan/Sandra aura eu pour effet de les faire devenir frères et soeurs.

[ Un trio haut en couleurs ! ]


L'arrivée de Sigurd dans les plans :

Très complices et maintenant à un an de la promotion, le trio va bon train. Ils cohabitent, font toujours tout ensembles, et ont gagné en maturité sentimentale.Enfin presque. Ivan drague inlassablement et plus ou moins ouvertement Sandra, un tout petit peu nostalgique de leur relation amoureuse. A l'inverse, elle ne semble pas vouloir repartir dans ce genre de plan, et s'amuse toujours plus à torturer sentimentalement ce pauvre Ivan dans la limite du raisonnable. Ils ont 17, 18 et 21 ans, et arrivent enfin à l'aboutissement de leurs études en vue de commencer enfin le gros du boulot.

C'est en novembre 1998 que Sandra est confrontée à un problème. Son frère dont elle ne parle jamais a des ennuis de santé et ses parents veulent qu'elle revienne passer du temps à Paris avec lui pour lui remonter le moral. Rien de bien fâcheux pour elle, qui s'est absenté pas moins d'un mois pour venir en aide à Sigurd. Mais elle n'a pas donné cette raison là à Ralph et Ivan lors de son absence. Elle a toujours caché l'existence de son grand frère, et d'ailleurs, Sandra n'était jamais très bavarde concernant ses origines parisiennes. En décidant de rester pensionnaire toute son adolescence, elle avait par la même occasion décidé de laisser tout ce petit monde derrière elle et de ne se focaliser que sur l'instant présent.

C'est durant ce mois d'absence que Sandra a vue son aîné changer de comportement vis à vis d'elle. Sigurd a 19 ans, et quelque chose de profond le tourmente. Il a confiance en sa petite soeur, tous deux ayant toujours eu d'excellentes relations, mais l'avoir côtoyé non-stop durant la période la plus difficile de sa vie aura eu un effet inattendu et négatif : il en est devenu trop attaché pour s'en séparer. Je ne pense pas qu'il ait eu conscience sur le coup qu'il en était amoureux. Mais il commençait tout juste à comprendre et analyser ô combien le fait que Sandra soit sa soeur adoptive allait lui mener la vie dure. Elle n'était d'ailleurs pas dupe. Mais à l'époque, le comportement de Sigurd n'était pas pour elle synonyme d'excès, elle ne voyait jamais qu'en lui qu'un jeune homme qui avait besoin d'aide, et son statut de soeur la rendait actrice de sa guérison. Rien de plus, rien de moins. Mais il était déjà trop tard pour Sigurd.

L'après-promotion et la mort d'Aurel :


[ Photo de la promo de 1999 ]

Tous trois changent enfin de statut au sein du SAVES en novembre 1999, et son enfin amenés à jouer dans la cour des grands. Ils gagnent en indépendance, bossent conjointement sans penser un instant à aller voir ailleurs, et apprennent enfin les clés du métier en se forgeant leur propre expérience en missions. Ils participent au délicat dossier " Farandole ", décrochent des sorties à l'étranger, inaugurent le nouveau service hospitalier ou se chamaillent pour attraper tous les Pokémon pour passer le temps. La vie suit son chemin au sein de la petite famille de coeur, les relations sont au beau fixe, mais rien encore de très annonciateur d'une future relation entre Sandra et Ralph.

Etant encore et toujours le fils du patron, quelque chose change pour Ralph une fois rentré dans le monde du travail. Aurel est exigeant avec son aîné, et adopte un comportement particulier lorsque ce dernier commet des erreurs. Plutôt que d'appliquer ce qui se fait dans ce genre de situation, et de " punir " une faute préjudiciable, Aurel décide de faire tout le contraire, et de ne jamais convoquer son fils. Si Sandra et Ivan ont eu droit à quelques entretiens de temps à autre, ça n'a pas une seule fois été le cas pour Ralph. Super, me direz-vous, quelle chance, il ne s'est jamais fait engueuler ... Tout au contraire. C'est, et cela restera toujours pour Ralph la décision la plus douloureuse de la part de son père. En résumer, lui donner pour punition de ne pas être punis revenait à souligner au marqueur fluo son hypothétique coup de pouce professionnel de la part de pôpa. Il pensait que ce statut de " chouchou " passerait à l'âge adulte ... Force est de constater que les adultes aussi peuvent se montrer particulièrement cruels vis à vis de sa réputation et de ses aptitudes.

C'est de ce point sensible que l'on peut dire que la relation entre Ralph et Sandra a changé. Comme annoncé un peu plus haut, en ayant été la bouée de sauvetage de Sigurd pendant sa déprime, Sandra ne s'est pas retrouvée désemparée face à l'attitude à la fois blessée et distance de Ralph à chaque fois que son père enfonçait le couteau dans la plaie. Sans perdre patience, en apprendre plus sur le fond de la pensée de son partenaire a réveillé en elle un fort instinct de protection, et lui a fait réaliser une chose : on peut être différents sur la forme, et identiques sur le fond. Elle n'avait jamais vu Ralph sous cet angle, et le voir en conflit avec son père et avec lui-même a eu pour effet de la rendre particulièrement réceptive. Défendre son frère de coeur n'était plus une simple question d'affection réciproque : c'était une question d'honneur qui la fit réfléchir sur un certain nombres de valeurs morales.
De son côté, Ralph est parvenu à trouver une solution à son problème à force de débattre avec Sandra. S'il avait mauvaise réputation face à ses collègues, il existait un terrain vierge sur lequel il pouvait faire ses preuves : la jeune génération. En se proposant comme instructeur, il se confronterait au jugement d'élèves n'ayant pas connaissance de tout ce qui pouvait se faire sur lui, et en tirerait parti, même si cela se ferait sur du long terme. Il ne vola pas son coup de génie, et il obtint le respect et l'admiration de ses quelques élèves non influencés par les bruits de couloir, chose qui lui portera secours plus tard.

Plusieurs années passèrent. Ralph s'épanouit incontestablement dans son rôle de professeur, mais ne parvenait jamais à ne pas éprouver de rancoeur envers sa malédiction. Sandra n'accepta jamais ce genre de responsabilités. Elle croyait un peu naïvement au départ ne pas être faite pour le professorat, à cause de son tempérament pas assez sérieux qu'elle risquerait de transmettre à ses élèves. En se confrontant à la nouvelle expérience de Ralph, ce dernier lui fit en réalité comprendre que ce n'était pas par manque de qualités qu'elle craignait d'échouer comme instructeur. Au contraire, Ralph pensait que si elle se lançait dans l'idée de donner des cours, elle obtiendrait une réelle fascination des chanceux qui y assisteraient. La faute à ce même tempérament qu'elle jugeait comme étant un défaut alors qu'il soutenait que ce serait un grand atout. Ils ne sont jamais parvenus à se mettre d'accord, mais c'est le fait d'aborder le sujet et bien d'autres encore qui modifia encore un peu plus leur relation.

Lorsqu'Aurel décéda, quelque chose changea. Rattrapé par l'opinion publique et propulsé au devant de la scène malgré lui, Ralph coupa court à toutes ses relations et ne se focalisa que sur James. Ce fut la première fois qu'il se lança seul face au danger, sans le reste de sa famille, et opéra sans les mettre au courant de rien. Et ce fut une véritable bataille : si Ralph traquait James, il était lui-même traqué par Ivan et Sandra, ces deux là étant convaincus qu'il existait d'autres solutions pour que leur ami ne gagne la confiance du reste de l'organisation. Du point de vue de Sandra, l'attitude de Ralph ne fut pas une surprise. Elle le connaissait désormais mieux que personne, et était sensible au fait que trop peu de gens pouvaient comprendre sa panique face au testament d'Aurel. Elle-même était paniquée. Il pouvait obtenir le contraire de ce qu'il cherchait et briser sa carrière, ou pire, se faire tuer par injustice. Elle se mit à haïr l'opinion publique. Haïr l'hérédité professionnelle, et la stupidité humaine qui ne se rendait pas compte qu'elle risquait de pousser au suicide quelqu'un qui a été méritant toute sa vie. Ralph valait bien mieux que cela. Peut être que certains auraient été bien arrangés de le voir échouer contre James, malheureuse histoire, mais qui réglerait le problème du siège du directeur du SAVES ... Mais Sandra ne pouvait pas tolérer cela. Alors elle alla à l'encontre de tout ce qu'elle avait appris depuis le début de son adolescence, et refusa de traiter Ralph comme un criminel.

Le règlement était à deux doigts de statuer contre lui et de lui retirer ses droits. Ralph rattrapa James, et Ivan et Sandra rattrapèrent Ralph avant qu'il ne soit rattrapé par cette soit-disante justice qui au fond ne lui voulait que du mal depuis le début. Sandra avait beaucoup pensé à ce face-à-face. Ce moment où ils devraient calmer Ralph, et lui faire comprendre que son nouvel attrait pour la passion plutôt que pour la raison était une erreur qui pouvait avoir de sombres conséquences. La vengeance n'était pas une valeur, et s'ils ne parvenaient pas à trouver un compromis à toute cette histoire, Sandra savait désormais qu'elle était en devoir de faire définitivement passer le goût du meurtre à son équipier.
Et c'est ce qu'elle fit. Prenant son courage à deux mains, elle ne fit rien pour empêcher Ralph de faire l'erreur d'un meurtre par vengeance. Car il faut du courage pour ne pas répondre à l'instinct de raison qui dicterait à toute personne normalement constituée de s'interposer. Parlementer n'aurait servit à rien, si ce n'est donner du temps à James. Ralph n'était ni un fou, ni un assassin refoulé, juste un homme poussé par la société à faire ce que personne ne veut faire : entacher son propre nom. La seule chose que Sandra fit ce jour là aura laissé une cicatrice. Dès que James fut abattu, elle planta violemment son couteau de poche dans l'avant-bras de Ralph. Deux fois, pour être bien sûre qu'il retiendrait la leçon toute sa vie ... Mais il ne faut pas prendre ça pour de l'acharnement. La première fois, elle tremblait.

Les années creuses :

La période qui suivit à la fois la mort d'Aurel et celle de James fut la plus difficile pour tout le monde. Le SAVES déchiré par une guerre de pouvoir, deux camps se formèrent. Ceux qui acceptaient l'héritage d'Aurel et n'étaient pas contre le fait que ce soit Ralph qui reprennent les rênes, et ceux qui ne pouvaient pas accepter de voir l'organisation passer de père en fils, surtout si ce dernier n'avait alors que 26 ans à peine. Qu'en était-il de Ralph ? Peut de gens lui demandaient son opinion, encore une fois. Dans l'impossibilité de faire correctement le deuil de son père, et emmêlé dans une querelle familiale avec ceux qui lui sont liés par le sang, le pauvre n'était guère en état de faire face à ses propres responsabilités, et à se battre envers et contre tous. C'était sans compter sur ses deux acolytes, qui le défendirent sans se soucier du reste, et de toute la jeune génération qui comptait sur leur professeur, bien au delà du fait qu'il soit jeune ou le fils d'untel.

C'est aussi juste après ces évènements dramatiques que l'on peut commencer à considérer un réel aspect amoureux entre Ralph et Sandra, mais curieusement, à sens unique. Avoir été blessé par sa partenaire a considérablement calmé Ralph, mais l'a rendu un tout petit peu honteux et distant. Au contraire, avoir le sang de son ami sur les mains a convaincu Sandra que ce qui la différenciait d'Ivan dans sa relation avec le troisième luron de la bande, c'était qu'elle l'aimait, et qu'elle agissait en conséquence, poussée par son instinct de protection développé sur le tas. Elle n'était pas très sûre du bien-fondé de la chose, et après mûre réflexion, préféra ne rien changer à sa façon de faire, comme quand elle sortait avec Ivan dans le temps. Ralph avait probablement mieux à faire, et de toute manière, elle s'accommodait bien d'avoir un faible pour lui du moment qu'ils restaient soudés.

Et ils le restèrent. Un an après l'ouverture du testament d'Aurel, Ralph accéda au trône si convoité, et réforma du mieux qu'il pu le système en vue de baliser son propre terrain pour l'avenir. Beaucoup démissionnaires, d'autres furent embauchés, et ce fut une période charnière qui lui demanda du temps et des efforts. Désormais maître des lieux dans la propriété de son père, seule chose d'ailleurs que personne ne pouvait lui contester, il arrivait au trio de se retirer là bas pour se détendre et souffler un peu entre deux semaines de boulot. Et c'est là bas que Régis se montra pour la première fois au grand jour comme étant lui aussi le digne héritier d'un empire fou, débutant la longue partie d'échec qui opposera deux fils de rois manipulés par la roue de la vengeance. Régis, fort de l'influence en James, avait déjà en tête et à coeur à l'époque de faire le plus de dégâts collatéraux que possible. Assassiner un homme n'est pas assez punitif. La douleur réside en la destruction du royaume en premier lieu, puis la lente descente aux enfers de son monarque privé de ses sujets.
C'est pourquoi Régis s'en est pris à Sandra, et même s'il faisait preuve d'amateurisme à l'époque, il a bénéficié d'une chance qui a manqué de virer au drame. Il y a quelques temps déjà que Sandra n'est pas tout à fait elle même, mais son sourire communicatif efface les doutes de ses amis sur son état de santé. Butée dans sa philosophie de ne pas prêter attention à elle-même, Sandra ne s'écoute pas. Aussi, lors de son tout premier face à face avec Régis, elle était confiante en ses capacités, son expérience bien plus large que ce bleu timbré, et dans le fait qu'elle agissait pour Ralph. C'est probablement ce dernier point qui lui a fait défaut ... Car arrêter Régis à l'époque aurait eu des conséquences inimaginables dans le futur, et aurait évité à Ralph d'être en tête de liste des hommes à abattre dans le camp adverse. Mais les choses ne se sont pas passées comme Sandra aurait aimé, et elle découvrit ce jour là que ce qu'elle croyait être un mal passager s'avérerait après analyses être une maladie grave et ennuyeuse. Aidé par les températures basses et la pluie battante, le duel se termina pour elle face contre terre, avec le sentiment cuisant d'avoir provoqué le contraire de ce qu'elle voulait faire. Sa mort n'aurait en rien été utile à ses amis, et aurait signé son propre échec vis à vis de ses objectifs de vie.

Mais le destin n'en a pas voulu ainsi, et Sandra fut sauvée par les valeurs qu'elle défendait. Toutes ces années ont rendu le trio inséparable, et jamais Ivan et Ralph ne l'aurait laissé seule dans ces conditions. L'absence de l'un signifiait toujours l'arrivée des deux autres, et Régis ne put finir son crime avant que la cavalerie n'arrive. A son réveil de ses dix minutes d'inconscience prolongée, Sandra se retrouva nez à nez avec Ralph, incapable de dire ce qu'elle fabriquait de louche avant de perdre connaissance. Perdue mais lucide, elle écouta sa propre histoire, emmitouflée dans un imper de fortune en attendant qu'Ivan ne revienne de son tour de garde, et réalisa qu'une fois de plus, les garçons venaient de lui sauver la vie. Touchée, mais aussi perturbée par le fait d'avoir été brusquement déconnectée de la réalité, elle roula pour la première fois une pelle à Ralph de sa propre initiative, et espéra susciter chez lui assez d'intérêt pour qu'il réfléchisse à sa proposition camouflée.



Mais Sandra réalisa qu'il y avait quelque chose d'impossible dans l'équation. C'est parce qu'elle avait cédé à cette notion abstraite qu'est l'amour qu'elle avait manqué de se faire tuer. Les pulsions affectives sont redoutables, et enfin comprenait-elle pourquoi le règlement se montrer sévère envers le mélange travail/amour. Elle se mit à réfléchir. Beaucoup. Durant des mois encore, elle songea à quelle pouvait être la meilleure solution pour tout le monde. Ralph n'avait pas besoin d'être détourné de son nouveau train de vie trop instable pour qu'il puisse se lancer dans ce genre de niaiseries people. Et Ivan n'était pas le meilleur conseiller en matière d'astres amoureux. Si rien n'évolua, rien ne changea dans la relation Sandra/Ralph durant cette période, au moins, l'un et l'autre avaient compris qu'ils pouvaient à tout instant franchir le pas.

Presque deux ans maintenant depuis la mort d'Aurel. Ralph commence juste à s'habituer, à se faire un nom, à être à l'aise. Il est moins taciturne et distant que les premiers mois, et il est maintenant à l'abri du licenciement. Ivan commence à aborder l'avenir différemment lui aussi. Il développe l'envie de changer de bord, et de parfaite son expérience ailleurs en vue de faire carrière. Le SIR a des propositions pour lui, au vue de ses aptitudes physiques, mais il hésite à partir et laisser ses deux partenaires seuls. Quant à Sandra, elle était à ce moment là la seule qui se sentait réellement fatiguée. Lassée d'être tiraillée, lassée de ne pas trouver de solution, et lassée d'être physiquement lésée par une maladie qu'elle refusait d'admettre. Elle commença à reconsidérer son avenir professionnel elle aussi, et finit son examen de conscience par une solution finalement simple : elle ne pouvait pas rester. Rester serait synonyme de tentation. Ralph n'avait plus besoin de son instinct de protection, et elle risquait à ses propres yeux de ne devenir au final qu'un frein professionnel. Si Ivan hésitait à se lancer parce qu'elle était encore dans le coin, raison de plus pour ne pas traîner et prendre sa décision, même douloureuse, de mettre fin à plus de dix ans de cohabitation. Nous sommes en septembre 2007, Sandra annonce son départ et son souhait apparent de changer d'horizons.

L'annonce est une incompréhension et une surprise totale pour les deux hommes. Des heures de conversations ne changèrent rien à la nouvelle, et ils durent se rendre à l'évidence : pour la première fois, s'ils voulaient avancer, il fallait qu'ils se séparent. Ralph resterait au SAVES et continuerait à réaliser ses objectifs d'antan. Ivan partirait pour se former au SIR en vue de prendre du galon. Et Sandra, refusant de rester dans la région, irait explorer d'autres aspects du boulot afin de parfaire ses propres connaissances.

Ce fut difficile de se dire au revoir. Et admettre qu'au revoir n'est pas adieu ne change pas grand chose à la peine. Mais tous trois restèrent en contact, surtout avec Sandra, le temps qu'il fallu pour la réunification de la famille. Elle laissa derrière elle autant de doutes que de certitudes, mais si Sandra parvint à relativiser son départ, ce fut aussi grâce à la certitude qu'Ivan et Ralph resteraient ensemble, et l'attendraient.
Ralph fut délibérément la dernière personne à voir Sandra juste avant son départ. Lui aussi avait beaucoup appris de lui même et de ses sentiments en côtoyant son équipière, et s'en voulait de ne réaliser que trop tard qu'ils auraient pu vivre ensemble une tout autre aventure. Ils se quittèrent en toute connaissance de leur sentiments réciproques, acquis avec le temps. Ce même temps allait jouer contre eux, ils en avaient conscience, car non entretenus, les sentiments peuvent finir par s'effacer. C'est la raison pour laquelle la dernière chose qu'ils firent ce jour là, c'est s'embrasser.

 

samedi 18 mai 2013

[ Personnages ] - Résumé

[ Il n'y a pas de familles sans membres. ]


Qui sommes-nous, que faisons-nous, et quels sont nos relations ? Qui dit personnages dit histoire, famille, amis, travail et relations. Depuis toutes ces années, les protagonistes de SAVES ont évolué, et la liste s'est considérablement agrandi sous l'impulsion du scénario. Pour ceux qui veulent suivre les articles sans se perdre sur qui est qui, voilà un petit annexe bien utile ... ! 

Attention, certains personnages transitent d'une organisation à une autre au gré de l'histoire, la liste peut évoluer facilement !

[ Mise à jour faite le 29/12/2014 ]

AU SAVES :

Ralph : Directeur du SAVES, occupe le poste le plus haut gradé et orchestre les activités d'un peu tout le monde. Réputé patient et ouvert d'esprit, a néanmoins du mal à gérer ses fonctions faute de bonne santé. Marié à Sandra et très attaché à ses élèves. Vieil ami d'Ivan, frère aîné de Virgil, et oncle de Roxanne. Possède une chatte du nom d'Astarte. Souffre d'emphysème depuis qu'il a été empoisonné par Aleksandra. [ Fiche disponible ] 

Cassandra dite Sandra : Connue pour son extravagance  son penchant pour le porno, le bruit de ses rangers et les surnoms qu'elle donne. Bourreau d'Ivan, femme de Ralph, et petite soeur chérie de Sigurd. Elle a donné naissance à des faux jumeaux : Émilie et William. Pour le moins " riche et sexy ", elle en profite pour fouiller dans le passé et baliser l'avenir, autant pour sa progéniture que pour le groupe. Enceinte de son troisième enfant. [ Fiche disponible ]

Basile : Co-directeur du SAVES. Après quelques recherches il s'avère que cet homme a été suspecté d'avoir assassiné sa femme. Il n'a pas exercé pendant deux ans. Négligé, souvent dans ses pensées, son manque de lisibilité attise la méfiance de ses subordonnés. Pensant n'être guère plus qu'un intrus, il garde ses distances malgré son expérience et sa tactique nécessaire au poste, mais a autant confiance en Ralph qu'il ne se méfie de Sandra.

Lincoln " Link " aka Lunis :  Élève de Ralph qu'il considère comme son mentor depuis toujours, redoutable stratège difficile à cerner qui aime se compliquer la vie. Homme de terrain, brillant tout autant par sa loyauté que pour sa paresse, il prend désormais en main son héritage en devenant instructeur. [ Fiche disponible ]

Roy : Ancien élève de Ralph venu du SAVES, ce bout en train maladroit et attachant est connu pour sa fâcheuse manie de tout mettre en désordre. Il ne fait pourtant pas bon de le mettre en colère. Très expressif, joueur de guitare et de touillettes à ses heures, adorateur gourmand de chocolat et gobeur de Tic Tac. Les événements l'ont rendu colérique et immature, et il refuse de quitter son exil en Finlande. 

Kiity :  Réputée pour son mauvais sens de l'orientation, regarde souvent à droite ou à gauche dans l'espoir d'apprendre les clés du métier. Partie, revenue, repentie, le milieu ne lui fait pas de cadeau et sa santé en prend un coup, mais elle tient à rester. Prise en charge par Ralph, elle cherche à récupérer un poste;

Sven : Etudiant en médecine d'origine norvégienne, en formation auprès de Nils et Jessica pour devenir médecin de terrain, un poste inédit. Toujours très calme et courtois. Réputé auprès des femmes, mais s'en fiche. Ayant échoué dans sa formation médicale, il a été rappelé à Oslo pour devenir homme d'affaire auprès de son père.

Evan : Ancien élève de Ralph revenu travailler au SAVES à sa demande. Réputé coureur de jupons, aime jouer les imbéciles. Vie sentimentale coulant à pique. Adore titiller les femmes, reste rarement dans la même pièce que Link, a un penchant secret pour Amanda. Capable d'assumer la fonction de directeur. Prodigue ayant été battu par son père, il a essayé de faire la paix avec mais il s'est suicidé, lui laissant le devoir de s'occuper de sa famille. Il a dû retourner auprès de sa mère malade à Cherbourg, mettant entre parenthèse son poste de sous-directeur.

Amanda : Travaille avec Link, Evan et Marth. Ancienne élève de Ralph rentrée dans son pays natal, la Russie. Appelée à remplacer un poste, a depuis décidé de rester travailler au SAVES. Très féminine, ex petite amie de Link. Vieille rivalité avec Marie. Spécialisée dans l'investigation, elle se fait de plus en plus discrète après une mission difficile.

Alice : Nouvelle collègue de bureau et partenaire de Kiity. Jeune femme enjouée, curieuse, mais susceptible. Elle aimerait beaucoup s'intégrer au groupe mais à de la peine en constatant que quelque chose ne va pas dans les relations de ses nouveaux équipiers. Ancienne militaire, sa reconversion en fait un élément actif et déjà expérimenté. 

Nils : Urgentiste au service médical du SAVES. Caractérisé par son amour pour les ours en peluches et ses méthodes persuasives pour qu'un malade reste au lit, entre grenadine aux somnifères et saut de haies dans les couloirs, il reste une personnalité tranquille et effacée.

AU SIR :

Ivan : Directeur du SIR. Passe pour le plus vieux du groupe du haut de ses 40 ans, pourtant réputé pour ses méthodes musclées, son engagement et son côté bon vivant. Victime de ces femmes, plus généralement des blagues les plus salaces. Martyrisé par Sandra, vieux copain de Ralph, oncle d'Uma. Possède un coq du nom de Vanvi Cot Cot. Marié à Paulina, père d'un petit garçon.

Aaron : Capitaine d'équipe. Venu du SIR, il est chargé de prendre soin des deux nouveaux " bleus " et de les aider à mener leur responsabilités à bien. Connu pour sa méconnaissance du peigne et sa détente facile. Ne supporte pas Link. Excellent meneur, il digère pourtant mal l'éclatement total de son groupe.

Lay :  Âme tranquille et littéraire qui s'accommode de tout et tout le monde. Sa santé fragile le place surtout en arrière-banc, et il est réputé pour être un excellent professeur pour les jeunes en formation. En affirmant que chaque détail a son importance, il se place comme l'entremetteur du groupe. Partenaire de Loon. Visiblement cardiaque, il reste en arrière banc.

Loen aka Loon : Travaille avec Uma, Roy et Lay. Jeune homme très discret, timide et préférant le calme à la foule. Musicien dans l'âme jouant de la batterie, il s'épanouie dans la musique et peut se montrer redoutable compétiteur quand il se lance dans quelque chose qui le passionne. Considérait Sceyne comme son grand frère, bouleversé par sa mort. Partenaire de Lay, rivalité musicale avec Roy. Il met actuellement sa carrière en veille et va et vient entre cure de désintoxication et hôpital.

Marco : Petit frère de Sceyne. Jeune, son frère étant décédé quand il était encore mineur, il n'a jamais pu obtenir les vrais circonstances de sa disparition. Il est au SIR pour faire le deuil de son aîné. Techniquement versé dans le milieu de l'audiovisuel, il ne connaît pas grand chose au métier mais prend plaisir à marcher dans les traces de son frère dont il ressemble tellement par son physique qu'il en perturbe tout le service.

Jessica : Recrutée après avoir aidé SAVES et SIR sur les missions Cuba. Présentée comme petite-amie de Logan, elle faisait office de médecin généraliste à La Havane. Spécialisée dans psychanalyse, elle a remonté la réputation malmenée des psys au sein des organisations. Respectée, appréciée, sa patience et son dévouement pour son travail en font quelqu'un de confiance. Mentor de Sven, et femme de Logan, elle a donné naissance à une fille. Cherche désormais à sortir son protégé du destin familial.

Logan : Ex-marines américain qui s'était reconverti en détective privé à La Havane. Recruté par hasard lors des missions Cuba, il sert désormais d'expert en informatique et en communications au SIR. Doté d'un accent typique, d'une répartie frappante et d'une tendance naturelle à donner des surnoms douteux, il s'est attaché à son travail. Gros bras docile, adore Jessica qu'il entend épouser, et Sven à qui il apprend quelques tours. Plaqueur redoutable.

LES ENNEMIS :

James : A l'origine de l'organisation criminelle, il a trahi le SAVES suite à un déséquilibre psychologique. Assassin d'Aurel, père de Lowell et Régis, il a enseigné à son cadet les principes qui feront plus tard les règles de l'organisation. Ayant travaillé au SAVES, il en connaissait les mécanismes, ce qui a donné du fil à retordre aux enquêteurs. Arrêté par Ralph, n'a jamais expliqué sa brusque folie. Décédé. [ Voir article James Avans ]

Régis : Fils de James ayant suivi une formation au SIR, sa haine et sa violence sont nés de ses pathologies psychiatriques. Déclaré schizophrène, écarté du système, rejeté par son père, éclipsé par son frère, ses crimes étaient pour lui la seule manière de s'imposer. Minutieux, tenace et loin d'être stupide, il a brillé par son réseau, ses relations, et sa capacité à échapper à la loi par la corruption. Arrêté d'une balle dans la tête la nuit du 5 au 6 juillet 2015. Vouait une haine particulière pour Ralph. Décédé.

Lowell : Homme mystérieux qui se fait appeler du nom du frère aîné de Régis. Ses relations avec ce dernier sont une énigme, rien dans nos dossier ne faisant état de son existence. Nourrissant une adoration malsaine pour son " mentor ", suit aveuglément les principes de l'organisation en son nom. A un loup tatoué sur le dos de la main droite. Couche avec Aleksandra. Veut la mort de Ralph et tous ceux ayant précipité la mort de Régis. Ne semble pas vouloir obéir à Arès. Désormais dépourvu d'attributs masculins.

Aleksandra : Une femme froide, intelligente et déterminée qui traque avec beaucoup de haine son propre passé. Associée de Lowell, à moins que ce ne soit le contraire, elle est redoutable par ses connaissances pointues en médecine moderne et le fait qu'elle n'hésite pas à user de ses talents de médecin contre ses cibles. Demi-soeur biologique de Cassandra, a tué son père, veut tuer sa soeur. On retrouve sa trace douze ans plus tôt comme médecin volontaire dans le cadre d'une association humanitaire.

Arès : Tête pensante qui a la main mise sur l'organisation, qu'il a fusionné avec son propre réseau de trafic. Spécialisé dans la traite humaine, ce proxénète avoué a beaucoup de moyens financiers pour subventionner les pires affaires criminelles. Ses motivations, ses ambitions, sa prise de pouvoir au sein de l'organisation ont mis SAVES et SIR dans une situation délicate, aucun ne pouvant savoir ce que cet homme prépare. Père de très nombreux enfants-esclaves, dont Ralph Jr. 

Eris : Élève d'Arès, manque d'informations sur ses motivations, aptitudes, et revendications.

Auster : Élève d'Arès, manque d'informations sur ses motivations, aptitudes, et revendications.

Somnus : Élève d'Arès, manque d'informations sur ses motivations, aptitudes, et revendications. Frère jumeaux de Orcos. 

Orcos : Élève d'Arès, manque d'informations sur ses motivations, aptitudes, et revendications. Frère jumeau de Somnus. 

Joshua : Membre avéré de la Riscatto cubaine, une association mafieuse ayant le contrôle sur le marché noir de l'île. Travail pour le compte de Dario. Le clan de Régis n'ayant jadis pas honoré son contrat avec leur groupe, il fait le ménage et impose l'influence des cubains sur le marché Européen. Il utilise notamment les médias et s'est immiscé dans la guerre entre Lowell et le SAVES afin de mettre à mal les deux organisations et leur demander des comptes. N'est pas inconnu à la mort de Thalia, à l'accident d'Evan, ni à celui de Lunis.

AUTRES :

Sigurd Vardes : Frère aîné et adoptif de Cassandra ayant remplacé Ralph sur la demande de sa soeur. Personnalité glaciale et autoritaire, semble très attaché au protocole, à la hiérarchie, à la ponctualité et au respect des supérieurs. Charismatique mais effrayant et hermétique, il est très amoureux de sa soeur, et n'acceptera jamais Ralph comme beau-frère. Porte une épée à la ceinture, retrouve toujours Sandra. Nourrit une rancoeur de plus en plus violente contre Ralph à mesure que son affection pour Sandra grandit, il est actuellement sous surveillance pour avoir montré un comportement dangereux.

Morgane Vardes : Mère biologique de Sigurd et mère adoptive de Sandra. Elle déplore les obsessions de son fils et doit actuellement servir d'arbitre entre ses enfants. Médecin à la retraite, elle connaît bien le dégoût de sa fille pour le milieu médical, et s'est donc permise d'imposer sa présence jusqu'à la naissance de ses petits-enfants, et même après, pour le meilleur ou pour le pire. A très bien connu le milieu du SAVES et du SIR et les personne qui y ont été liés, que ce soit de d'antan, comme Aurel ou Tatiana, ou plus récemment, comme Ralph et Ivan.

Danaël : Dit " Danette " ou " Le Renard Blanc ". Il travaillait aux côtés de Sandra, Ralph et Ivan lors de leurs jeunes années. Il avait un atavisme particulier avec Sandra sous la forme d'une rivalité à la sauce " Je t'aime, moi non plus ". Véritables ying et yang du service, c'était une personnalité froide mais piquante. Il a eu une mort brutale qui a marquée sa rivale. Elle lui rend régulièrement hommage, même si ces intentions ne sont lisibles que par ceux ayant connu ce jeune homme. Décédé.

Sceyne : Ancien élève au SAVES ayant travaillé pour Ivan au SIR. A travaillé avec Uma, Lay, Loon et Aaron comme Capitaine. Un homme sérieux et serviable qui bénéficiait de la confiance de son mentor et de ses collègues pour sa maîtrise et son âme de stratège. Était voué à une belle carrière avant cette nuit tragique en décembre 2014. Il a été révélé dernièrement qu'il faisait parti de la liste des victimes de James quand il était enfant. Décédé.

Desmond : Membre du SAVES qui suite à un accident a été poussé à abandonner son travaille, ses amis, sa famille. A été sauvé de la dépression par la fidélité de ses collègues et s'est reconverti dans la photographie avant d'épouser son ancienne partenaire. Il revenait de temps en temps pour des événements. Est rentré au pays pour filer un coup de main dans la guerre médiatique.

Eerika : Jeune étudiante des Beaux-Arts à Helsinki, en Finlande. Sa rencontre avec Roy nous ait encore inconnue, mais on sait d'elle qu'elle l'aime suffisamment pour entretenir une relation à distance. Joueuse de violon, a longtemps été connu sous le pseudo de " Coquelicot ". Depuis son implication dans les affaires du SAVES bien malgré elle, Eerika se fait plus discrète. S'est remise avec Roy.

Virgil : Frère de Ralph. A quitté le milieu après la mort de son père, et n'a jamais réussi à pardonner son aîné. Disparu de la circulation pendant 12 ans, il n'a prévenu son aîné que de son mariage avec une polonaise. Père de Roxanne étourdie et passionné ignorant tout de ces années passées, il reproche à son frère de ne penser qu'à son travaille et rien d'autre. Empêtré dans les problèmes.


Roxanne : Fille de Virgil, nièce de Ralph. Enfant en bas âge, elle fait craquer tout le service quand son père la confie à son oncle. N'a pas conscience des problèmes de couple entre sa mère et son père, et adore qui veut jouer avec elle. Enlevée par Arès, la petite est depuis devenue très silencieuse. 

Aurel : Père de Ralph et Virgil, ancien directeur du SAVES. Le respect qu'il inspirait et sa gestion impeccable du centre ont donné bien des soucis à son fils aîné pour s'imposer. L'ombre d'Aurel plane toujours sur les lèvres, mais il n'avait pas aussi bonne réputation que les apparences le disent. Pris de court par James, a laissé un lourd héritage. Décédé[ Voir article James Avans ] Il n'était visiblement pas enfant unique.

Elliot : Fils de la soeur aînée d'Aurel, cousin de Ralph et Virgil. Journaliste à l'esprit reporteur un peu trop people, il s'est mis en tête de renouer les liens avec les enfants d'Aurel pour en apprendre plus sur la mort de ce dernier. Mais ayant découvert des sujets bien plus croustillants, il se fait désormais régulièrement rabrouer pour avoir écrit des articles sur des sujets sensibles de l'entourage de Ralph. Ne semble pas se rendre compte de sa propre bêtise.

Shagura Blues : Prénom inconnu, Shagura étant un pseudonyme. Une femme mystérieuse ayant contacté Ralph via un réseau pirate pour lui demander de l'aide. Elle dit avoir un ennemi commun avec les membres du SAVES, et est à la recherche de quelqu'un qui lui est cher. Lassée par la vie et ses aléas, sa philosophie détachée la rend peu lisible et distante.


[ Liste non exhaustive, susceptible d'être modifiée, mise à jour, ou complétée.
NOTE : Je ne me suis délibérément pas marquée. ]

mercredi 15 mai 2013

[ L’Ère Avans ] - James

Il est difficile d'effacer des évènements passés qui ont eu un impact sur notre vie. En RP, cette règle temporelle s'impose elle aussi, et il est impossible de changer le passé au gré de nos humeurs. Même s'il est intéressant de prévoir plusieurs chemins, à partir du moment où l'on décide que tel évènement prendra sa place dans l'histoire, cela change une multitude de paramètres présents et futurs. Histoire d'illustrer ma pensée, si je décide qu'un jour, un personnage perd l'usage de la vue, ce n'est pas pour la lui redonner par des procédés miracles parce que finalement, ce handicape me gêne pour le faire évoluer.

Si je prends la peine de donner cette petite précision, c'est parce que je souhaite répondre à la question de Cecilou, qui aimerait que je parle plus amplement de ce que je qualifie comme étant " l’Ère de Régis ". Je décide finalement de reprendre les choses depuis le début, et de parler globalement de " l’Ère Avans " (*) qui regroupe trois personnages : James, le père, Régis, le fils cadet, et Lowell, le fils aîné de la famille.

Qui sont les Avans ? : C'est une famille d'origine britannique qui vivait à Bristol, au sud-ouest de l'Angleterre. Suite à un drame familial et la perte de son épouse, James Avans est venu s'installer en France, à Bordeaux, après avoir décroché un job de formateur au SAVES par le biais d'un ami. Son fils aîné, Lowell, a poursuivit ses études sur place et était promis à une brillante carrière. Quant à son fils cadet, Régis, qui lui était né en France suite à une année d'échange en Bretagne, il avait décidé de rentrer au SIR histoire de prouver que son grand frère n'était pas le seul capable de baigner dans l'aura du père.

Les choses auraient pu suivre leur cours si la petite famille n'avait pas été secoué par un manque de cohésion flagrant et la naissance de tensions vives entre père et fils.

Des circonstances défavorables : C'est en 2003 que commence le début d'une longue série de crimes et que le nom de " Avans " devient reconnu dans les fichiers sensibles. Il faut savoir que James, jusque là agent et instructeur au SAVES sans problèmes, était un proche du directeur de l'époque qui n'était autre qu'Aurel, le père de Ralph. Aurel avait même suffisamment confiance en James pour faire de lui l'un des principaux référents de son fils aîné, qui avait alors 23 ans, en cas de problème.

Aurel était au courant que James avait des ennuis avec Régis. Ce dernier, souffrant de troubles psychologiques et affectifs, nourrissait une haine parfois violente à l'égard de son père, qu'il jugeait absent et bien trop tourné vers la réussite de Lowell plutôt que la sienne, et de son frère à qui il reprochait d'être le prodigue l'éclipsant dans tous les domaines. Régis était rongé par la jalousie, mais il était pris en charge et bénéficiait d'une aide médicale lui permettant de vivre normalement. Jusqu'au jour où le cadet des Avans, fin 2002, ne se mette à développer des troubles bien plus graves, alimentés par son propre désespoir : d'abord traité pour sa bipolarité, il fut déclaré schizophrène après un incident survenue en cours qui avait blessé deux de ses amis de l'époque.

C'est une maladie rédhibitoire dans le milieu, qui a signé pour Régis l'abandon de son rêve de devenir aussi talentueux que Lowell. James, bien qu'attristé, ne sût pas réconforter son fils et calmer sa colère, ce qui accentua l'écart et la haine entre eux et fut un élément déclencheur des aléas affectifs de Régis.

Quelques mois passèrent, et James semblait souffrir de l'échec de Régis, voire plus largement de son échec à entretenir une relation avec ses fils. Il commença à éprouver de la peine, en prenant Aurel pour modèle. Jadis les deux hommes avaient de nombreux points communs : tous deux veufs de leur femme, et pères de deux fils voulant leur emboîter le pas, ils avaient cru pouvoir se comprendre. Mais James changeait lui aussi, comme si la révélation des troubles psychologiques de Régis l'avait littéralement contaminé à son tour. Pris de cours, Aurel écouta James, jugea qu'il était nécessaire pour lui de prendre un peu de temps pour rétablir sa situation familial, et fin janvier 2003, il lui demanda de prendre des vacances avec ses fils et de partir pour oublier sa peine.

A leur retour, dans le courant du mois de février, les choses semblaient être redevenues normales, si ce n'est que James semblait plus fatigué que réellement reposé. Lowell reprit le cours de ses études, et Régis semblait apaisé contre l'idée d'abandonner une carrière au SIR et de devoir finir son collège sous tutelle médicale. Aurel confia à James et à un autre instructeur de s'occuper, pendant les vacances scolaires de février tombant cette année là le 16, des plus jeunes élèves en formation qui ne pouvaient pas rentrer chez eux durant ces vacances faute de moyens, voire faute de parents pour les accueillir. En règle général, les enfants étaient envoyés passer quelques jours à la campagne, dans une grande maison aménagée en Dordogne. James accepta, partit, et séjourna avec quelques élèves de 7 à 12 ans la première semaine des vacances.

Le premier crime : Il y eut néanmoins un problème, qui demeure encore aujourd'hui un mystère sur les raisons qui ont poussé James Avans à passer à l'acte. Le soir du 5ème jour, James est soupçonné d'avoir abattu de plusieurs balles son collègue, laissant seuls les enfants, et d'avoir prit la fuite avec une voiture de fonction retrouvée brûlée dans la banlieue de Cahors quelques jours plus tard. Bien que les services du SAVES ne soient habitués aux affaires délicates, le revirement de James et sa culpabilité dans l'assassinat de son collègue firent grand bruit, et entachèrent plusieurs vies : celle d'Aurel, qui était loin d'avoir vue venir un tel coup de folie chez son vieil ami, celle de Lowell, désormais fils prodigue d'un meurtrier, et de Régis dont on commença à serrer la bride au vue de ses penchants macabres avoués.

Régis, alors âgé de 17 ans, prit immédiatement la fuite. L'enquête révéla plus tard qu'il fut contacté par son père, et qu'il passa probablement des mois à transiter à travers toute la France. Cette nouvelle proximité avec son père acheva ses penchants futurs, mais ni l'un, ni l'autre ne firent entendre parler d'eux jusqu'au 1er mars de cette année là.

Une carrière immédiate : De son côté, Aurel n'avait qu'une peur. Dans la situation présente, James avait tous les avantages possibles pour récidiver et laisser libre cours à ce qui l'avait poussé à commettre son premier crime. Celui-ci connaissant de très près le système du SAVES, ses membres, et d'autres informations compromettantes, il devenait dangereux de le laisser courir dans la nature sans avoir une idée de ses revendications. Peut être avait-il simplement besoin d'aide ... L'intuition d'Aurel fut la bonne, mais la situation se corsa lorsque dans la nuit du 1er au 2 mars 2003, un membre du SAVES proche de James et un civil furent tués à moins de trois kilomètres des locaux. La nuit suivante, ce fut au tour d'un père de famille du SIR d'être grièvement blessé par balle, et de deux civils d'être écrasés par une voiture, causant la mort immédiate du premier, puis le décès du second quelques heures plus tard. Cela portait déjà au nombre de 5 les victimes attribuées à James.

L'efficacité de l'enquête et des procédures enrayèrent la folie meurtrière de James, qui ne frappa plus à Bordeaux pendant des mois. Désormais en cavale, très probablement poussé par les médias et sa propre pression psychologique à fuir, James aurait eu de nouvelles relations l'ayant initié à divers trafics. Son compte en banque gelé, sans possibilité de rentrer chez lui, hanté par la mort et mentalement au bout du rouleau, James aurait survécu par l'attrait de se faire beaucoup d'argent dans les armes et la drogue. Ses connaissances dans l'anti-crime lui auraient aussi permis de gagner du terrain, et la confiance de certaines grosses têtes du marché noir. Le SAVES pu suivre la trace chaotique de son nouveau parcours par la mention de son nom, " L'Exilé ", dans divers affaires nationales, et le compteur de ses crimes grimpa suffisamment pour en faire l'homme le plus recherché de la maison.

Son plus grand crime : Deux années se sont écoulés depuis son premier crime, nous sommes en mars 2005. Côté SAVES, l'ombre de sa trahison plane encore, mais le sentiment que James reviendra un jour dans les locaux reste persistant. On soupçonne Aurel de ne pas dire toute la vérité sur le cas de James Avans, et d'en savoir un peu plus que ce qu'il prétend. Il y a aussi le regard que porte l'opinion public sur Lowell qui est devenue de plus en plus critique, dégoûtant peu à peu le jeune homme de 26 ans de continuer sa carrière pourtant florissante.

Côté Avans père et fils, ils publièrent un avertissement selon lequel James aurait des comptes à régler. La radicalisation de ses pensées est choquante, et la lettre qu'il envoie à Aurel est à la fois inquiétante et révélatrice de sa perte de contrôle. Il dit renier Lowell, et accuse son ancien ami de lui avoir pris son fils, ce à quoi James veut se venger. Aurel ne parlera pourtant à personne de cette réprimande. Appelé sur le bassin d'Arcachon le 4 mars, il laissa les rênes du SAVES à son fils aîné, et s'absenta.

James mit son avertissement à exécution. Utilisant Lowell contre son gré pour rentrer dans les locaux dans la nuit du 4 au 5 mars, il fit état au grand jour de toute la folie qui l'habitait, ce qui n'était pas non sans rappeler certains points de la maladie de Régis constatée deux ans plus tôt. Certains rapports font état que James traquait durant cette nuit les fils d'Aurel. Les faits ont pourtant montré que James s'attaquait à des cibles prises au hasard du moment, mais ceux qui ont été présent cette nuit là ne peuvent ignorer que James cherchait effectivement à aboutir sur la volonté de faire le plus de dégâts possibles à Aurel, de manière directe ou indirecte. Est-ce réellement le hasard qui a conduit James à se retrouver dans la même pièce que Ralph et Virgil ? Les deux frères en doutent, mais n'en parlent jamais.

L'épilogue de cette nuit agitée est sombre. Aurel aura voulu protéger ses enfants, et leur aura demandé de trouver refuge dans ses appartements. Personne n'a vue le moment où James a eu l'audace de tuer Aurel alors que ce dernier le menaçait lui aussi de mort. Mais Aurel n'aura pas ouvert le feu, à l'inverse de James, armé d'un redoutable S&W Magnum 500. (*) La balle qui a traversé Aurel a aussi traversé la porte qui était derrière lui. La puissance de feu et la perforation de cette balle ne lui aurait laissé aucune chance de survie dans tous les cas, et le directeur du SAVES est décédé par l’hémorragie causée par la blessure. L'autopsie révélera par ailleurs que le coup avait endommagé la colonne vertébrale, et que durant les derniers instants de sa vie, Aurel fut incapable de bouger.

Aurel abattu, James venait d'accomplir son nouvel objectif de vie. Il ne toucha pas à Ralph et Virgil, qui n'étaient pourtant pas en mesure de faire quoique ce soit contre lui, et quitta les lieux fier de son statut d'ange de la mort. Aurel décéda à proximité de ses fils, et James laissa derrière lui l'un des plus grands drames du SAVES, persuadé qu'ils ne pourraient désormais plus grand chose contre lui et son nouvel empire.

Sa mort : La disparition d'Aurel fut un grand bouleversement dans les rangs. Si la peine était de mise, rien n'égala la surprise que provoqua l'ouverture de son testament, et la découverte des dispositions qu'il avait laissé pour qu'au cas où il décède, ce soit son fils aîné qui lui succède. Le SAVES entra dans une véritable guerre interne, où deux camps se formèrent : ceux qui étaient contre l'accession de Ralph au poste de directeur à cause principalement de son trop jeune âge, et ceux qui soutenaient le nouveau futur patron, convaincus de ses capacités. La balance était malheureusement très inégale, et beaucoup d'agents démissionnaires du centre. Ce pétrin à la fois médiatique et politique plongea Ralph dans un grand désarroi, lui qui n'avait même plus le temps de comprendre les raisons de la mort de son père. La mauvaise ambiance au SAVES le poussa à s'isoler, et il fut pris d'un terrible sentiment d'abandon après que son frère ait décidé de partir sans se retourner. On lui reprochait de ne pas avoir les épaules pour assumer les responsabilités qu'on lui laissait ? Très bien. C'est un peu naïvement, et poussé par le désespoir, qu'il en conclut qu'il ne pouvait faire taire les mauvaises langues qu'en prouvant qu'il était capable de terminer ce que son père avait commencé : arrêter James.

Ce fut une terrible course-poursuite. James n'en avait rien à faire d'être traqué par Ralph, et était convaincu qu'il n'irait jamais jusqu'au bout de ses pensées. Ce n'était pas l'avis des deux personnes les plus proches de Ralph, Ivan et Sandra, qui eux ont vite compris que la pression publique poussait leur ami dans la mauvaise direction, et qu'il risquait bien d'y trouver la mort au vue de ses motivations. Mais l'impossible se réalisa : faute d'être arrêté, James fut abattu par le fils de celui qu'il avait tué quelques mois plus tôt sans s'être douté une seconde que son ancien élève allait être capable d'aller jusqu'au bout. Ironie du sort, Régis assistera à la scène, et la mort de James scellera le début de la " Roue de la Vengeance " qui tourne encore aujourd'hui.

~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~

James Avans aura initié son fils Régis au métier de criminel, une fonction pour laquelle il était prédestiné par sa maladie mentale. Suite à la mort d'Aurel, Lowell aura quant à lui rangé son uniforme, et à jamais dégoûté de sa famille, changera d'identité pour venir s'installer à l'étranger et ne plus faire entendre parler de lui. Ralph, remit sur pied et considérablement marqué par les évènements de 2005, eu raison de tenir bon et donna au SAVES un nouveau patron particulièrement respecté de ses élèves. Régis n'oublia jamais l'affront fait à son père, ces deux années de débauches à ses côtés l'ayant rendu trop aveugle pour revenir dans le droit chemin, et jura de faire le plus de mal que possible à celui qui lui a enlevé sa famille tout en entretenant le réseau de son père.

(*) - http://en.wikipedia.org/wiki/.500_S%26W_Magnum

mardi 14 mai 2013

[ Bases ] - Lieux / Dénominations

Pour bien commencer, outre les personnages, il faut s'habituer au cadre du RP, et à tous ces petits mots qui lui sont propres, qui en définissent l'âme, les fondations, et la magie ! C'est pourquoi je vous propose aussi un petit tour d'horizon des lieux, des dates, des structures, des noms qu'on y trouve histoire de ne pas non plus perdre tout le monde !

Lieux rencontrés:

Je le disais tantôt, la ville dans laquelle évoluent les personnages ressemble à ma ville natale : Bordeaux. Lorsque les personnages sortent du cadre des bâtiments, il leur faut alors se déplacer dans la ville comme nous, et donc étudier les routes, les réseaux de transport, le centre-ville ... ! Cela a l'air compliqué aux premiers abords d'étudier une ville que l'on ne connaît pas, mais demandez à Kiity, ce n'est pas non plus la mer à boire, et les erreurs d'orientations chez nos petits nouveaux sont à l'image de nos propres bourdes, amusantes !

SAVES : En dehors du fait que ce soit le titre de l'histoire, comme précisé dans la synopsis, c'est une organisation privée, bien placé en centre ville. Le bâtiment est immense, comporte plusieurs ailes distinctives, et fonctionne comme une véritable entreprise. Rassurez-vous, je vous dessinerai un plan dans un avenir proche afin de nous y retrouver questions pièces et espaces. Néanmoins, je peux dire que l'organisation rassemble des bureaux, un pensionnat, une aile de formation, une aile médicale, une section de recherche, ou encore un parking sous-terrain.
Le SAVES est symbolisé par un Renard Albinos aux pattes et à la queue noires.

SIR : C'est l'organisation " jumelle " du SAVES, à quelques différences près. Située plus au nord du SAVES, il ne faut pas plus d'un quart d'heure pour les agents de l'un ou l'autre bord pour faire la navette entre les deux organisations. Réputée pour une formation plus ciblée et un cadre davantage militaire, le SIR a longtemps été considéré comme ayant une capacité de projection supérieure au SAVES. La différence notable se situe sur les zones de travail, et sur le type de missions qu'ils gèrent. Il est aussi plus difficile d'être " pensionnaire " au SIR, l'organisation ne prenant les formations qu'à partir du collège, ce qui situe la moyenne d'âge à l'entrée pour les plus jeunes à 12 ans.
Le SIR est symbolisé par un Tigre Doré.

Néanmoins, il subsiste une alliance entre SAVES et SIR, accrue par l'amitié et la rivalité qui s'opère entre les deux directeurs. En l'espace d'une décennie, SAVES et SIR arrivent désormais à pallier les lacunes de l'une et l'autre, et n'hésitent pas à mobiliser des agents des deux groupes sur des missions communes délicates. La frontière entre les deux organisations étant devenue mince, on peut désormais dire qu'ils sont sur un pied d'égalité.

La " 3ème " : Le réseau fonctionne en effet en trinôme, et ce que je qualifie de " 3ème " est en réalité la 3ème organisation, pièce maîtresse qui gère le fonctionnement des deux autres. C'est là bas que l'on retrouve toute l'activité dire " supérieure " et pas forcément de terrain, la 3ème institution étant tournée vers la politique interne et externe, voire internationale. On y retrouve aussi la " police des polices " au sein du groupe, c'est à dire que lorsque qu'un agent du SAVES, du SIR, ou même de la 3ème se retrouve à faire une faute professionnelle grave et qui dépasse l'autorité de l'un ou de l'autre directeur, il est jugé selon de code interne à la 3ème. Notons qu'elle comporte une aile pénitentiaire, et elle est la seule. La 3ème est sous la coupe de trois " grands patrons " qui gèrent chacun une section spécifique de l'institution. Il est rare que SAVES et SIR collaborent avec sur le terrain, la 3ème possédant la plus grande mobilité des trois et étant capable d'aisément envoyer du personnel aux quatre coins de la France ou à l'étranger. SAVES et SIR doivent passer par elle pour certaines autorisations de missions, et son dépendantes de ses instructions.
La 3ème est symbolisée par un Pygargue à tête blanche.

Note de l'auteur : Un jour, elle aura ses propres initiales. Mais à l'inverse du SAVES et du SIR qui ont été nommés absolument au hasard quand j'étais gamine, j'aimerai que pour une fois, ses initiales veuillent dire un truc !

[ Test de représentation noir et blanc des " Animaux " du SIR et du SAVES ]

Dénominations :

Sauveur : C'est le nom donné aux agents du SAVES. En fait, je crois avoir donné ce nom en rapport avec le fait que j'adore cet univers bien à moi, et que quelque part, ça me " sauve " de la solitude. Ce n'est qu'après avoir adjugé le nom de Sauveur aux personnages que j'ai baptisé l'organisation SAVES. Il y a un lien entre les initiales de l'organisation et le nom de Sauveur, ne serai-ce que par sa phonétique. 

Requiem : Définition traditionnelle du Requiem : Mot emprunté du latin " requies " qui signifie " repos ". Messe pour un défunt, mélodie en souvenir d'un mort. Dans la tradition catholique de la Renaissance, le requiem était chanté a cappella. 
Requiem est le nom donné aux agents du SIR. Mais quel est le rapport ... ? Attendez, je tente de remettre de l'ordre dans les idées d'une petite fille. Outre le fait que le mot sonne bien, je crois l'avoir choisi dans une symbolique collective. Défier la mort avec honneur, voilà simplement ce que je voulais dire.

Note : La 3ème étant encore trop peu utilisée et ses protagonistes étant méconnus, leurs agents ne possèdent pas encore une dénomination qui leur est propre. 


[ La liste n'est pas exhaustive. Si vous voyez d'autres termes qui sont à définir par mes soins, n'hésitez pas à poser la question.  ]

lundi 13 mai 2013

[ Fiche Personnage ] - Ralph


Je ne sais pas trop par quoi commencer. Un tour des personnages peut être ? Ce qui peut paraître simple, mais chaque protagoniste ayant sa propre personnalité, taper une fiche demande un travail considérable. Il ne s'agit pas seulement de faire le tour de sa carte d'identité, il s'agit de construire sa vie toute entière. Et cela ne se fait pas en une seule fois, car plus on joue un perso, plus on en apprend sur lui-même, au delà des quelques lignes de caractère qu'on lui a prévu à la base. Je posterai un personnage régulièrement, mais envoyer immédiatement toutes les fiches serait trop long et trop inintéressant.

~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~~o~

Il y a un personnage que je ne peux pas ne pas mettre en avant en premier. Certain(e)s comprendront que j'y suis particulièrement attachée, et pour rien au monde je ne voudrai le perdre : il symbolise pour moi les bases de cette grande famille, tout autant qu'il est porteur d'un objectif à atteindre.


( Qui dit oeuvre originale dit dessins originaux. ©Taka )


Noms : Ralph Lex Armand ... Et c'est tout.
Je refuse encore de donner le nom de famille de Ralph. Quand vous vous adressez à vos amis, vous ne les appeler pas par leur nom de famille, n'est-ce pas ? Eh bien, c'est la même chose. J'utilise peu les noms de famille, sauf si nécessaire. Personne n'appelle Ralph autrement que Ralph.

Origine des noms : Ralph vient de l'allemand, " Loup Sage ". Lex en revanche est une référence à la racine latine de la " Loi ", c'est un prénom choisi par son père. Armand a été choisi par sa mère, d'origine germanique aussi, qui signifie " Homme fort ".
J'ignore d'où vient le prénom Ralph. Je ne crois pas que j'ai été influencée par Zelda Oracle of Age en 2001. C'est juste ... J'aime bien. Et je fais une crise cardiaque quand on me dit que c'est le nom du chien, alors on s'abstient ...

Surnoms : Euh ... Peu de gens le surnomme, si ce n'est sa femme. Rien de significatif.

Nom de code : D'abord baptisé Alioth Lex par son père. Alioth est une étoile de la Grande Ours, la plus brillante de toutes, et fait office d'étoile du gardien du Loup. Lex est ici à la fois une référence aux responsabilités qui pesaient sur ses épaules, et à son propre nom.
Son nom de code actuel n'a pas encore été dévoilé.

Âge : Né le 19/08/1980, ce qui lui fait 37 ans pour le moment, 38 d'ici quelques mois.

Origines et famille biologique : Son père était originaire de Dordogne et sa mère de Gironde. Il est né à Sarlat, en Dordogne, mais a grandi à Bordeaux. Il est l'aîné d'une fratrie de deux enfants, son frère Virgil ayant trois ans de moins que lui. Sa mère a été tué dans un accident peu avant son 12ème anniversaire, ce qui a gelé ses relations avec sa famille maternelle. Son père a été assassiné en mars 2005. Depuis, Ralph vit seul et n'a pas quitté la région bordelaise, n'ayant plus aucuns contacts avec ses proches de sang si ce n'est Virgil qui est revenu depuis peu dans sa vie.

Couleur : Le violet. Symbole entre ciel et terre, qui sied aussi bien aux esprits rêveurs, et amicaux que mélancoliques et solitaires. Synonyme d'initiation et de noblesse, elle est mal-aimée pour son lien étroit avec la mort.

Chiffre : Le 8, j'ignore pourquoi. Néanmoins, en cherchant un peu (*) j'ai appris que ce chiffre symbolise le tout et son contraire, le chiffre en lui-même étant une image et son reflet. C'est un chiffre à double-tranchant : il est l'ambition, la force et l'intelligence, tout autant que l'orgueil, la domination et l'impulsivité. Note amusante, convient parfaitement aux leaders.

Animal : Il n'a pas choisi, le Loup brun aux yeux fauves s'est imposé à lui.

Pièce sur l'échiquier : Il est le Roi Blanc, naturellement.

Grade : Il est officiellement le directeur du SAVES, le poste le plus haut gradé. Il fait la loi dans son royaume, et est responsable de ce qu'il s'y passe. C'est un poste directement hérité de son père, qui lui a servie de modèle et de référent pendant de nombreuses années. Succéder à ce genre de travail est inhabituel, et on a reproché à Ralph de ne pas avoir les capacités de s'y engager, juste de profiter du système. C'est faux, mais encore a-t-il fallu s'imposer dans le milieu, Ralph n'ayant jamais que 27 ans au moment de son accession au siège du patron.

Physique : Autour d'1m79 pour une corpulence normale d'environ 71kg. Contrairement à Ivan, il n'a pas un gabarie fort. Depuis son accident de voiture, le pauvre se voit considérablement réduit par les deux mois de coma et a encore dix kilos à reprendre.
Cheveux bruns cachous (**), d'une teinte légèrement cuivrée. Son épis naturel a tendance à lui mettre les cheveux devant les yeux, c'est en partie pourquoi il préfère les garder tirés vers l'arrière. Une raison insuffisante pour Sandra qui lui emmêle la tignasse désormais.
De loin, Ralph semble avoir les yeux sombres. En réalité, ils sont caramels, aux nuances chocolats. Sandra a justement fait remarquer [ Après tout, c'est elle qui s'en approche le plus près ] qu'en regardant bien, on pouvait y voir des écailles vertes anglais.

Qualités : Protecteur, charismatique, réconfortant, juste, doté d'un sang-froid plutôt louable, et d'une patience tolérante. Ce n'est pas le genre à se mettre en colère, du tout.

Défauts : Stressé, pas toujours disposé à prendre soin de lui-même, résolument taciturne quand quelque chose lui pose problème, ce qui en fait un homme dans le fond plutôt secret et apte à s'inquiéter facilement. Il peut aussi se montrer particulièrement butté.

Psychologie : Est-ce réellement par volonté qu'il a pris la décision d'être un meneur ? Il faut l'avouer, il n'a pas un caractère typiquement fait pour être un leader, et pourtant, sa façon de faire l'amène aussi à être respecté comme il se doit. Ralph pense de longue date qu'être le patron ne signifie pas seulement savoir gérer ses subalternes. Il a choisi d'avoir confiance, et de donner une chance aux occasions qui se présentent à lui. C'est parce que lui-même inspire confiance qu'il bénéficie d'une influence non-négligeable sur nous tous, au point d'aisément passer pour un modèle à suivre. Même s'il est obligé de mettre de la distance entre lui et ses élèves, il est caractérisé par un altruisme prononcé, quasi obsessionnel : il est prêt à encaisser pour tout le monde. Sa réfléchi l'a conduit à se dire que dans le métier, pour éviter d'en perdre un en route, il vaut mieux préparer tout le monde à toutes les éventualités possibles. Rien ne le chagrine plus que de voir l'un de nous sur un lit d'hôpital, c'est pour cette raison qu'il estime qu'il doit penser à tout, absolument tout pour éviter qu'au moment venu, il y ait un problème. Préoccupé, il n'accepte pas ne pas aller au bout des choses.
S'il est réputé pour être tolérant et plus intellectuel que propice à appliquer les règles à la lettre, il ne cautionne pas non plus les écarts violents de comportement. Il préfère entretenir la cohésion du groupe, et pour cela, la communication est son point fort : s'il sent que l'un de ses élèves a un problème de quelque nature qu'il soit, il n'hésite pas à entamer la conversation. Il est une sécurité dans le monde adulte, et un pilier qu'il ne faudrait surtout pas abattre. Ce n'est pas dans sa nature de mettre la froide distance hiérarchique entre lui et les autres, ce qui lui pose régulièrement des cas de conscience. Quel est le rôle exact qu'il doit jouer au sein du groupe ? Il s'adapte volontiers à chacun de nous, mais être à la convenance de tout le monde est un objectif bien plus difficile qu'il n'y paraît.

On lui découvre quelques faiblesses psychologiques. Il ne s'est jamais pardonné la mort de son père et la dégradation de ses relations avec son frère, qui reste le seul personnage avec qui les discussions peuvent tourner mal. En s'occupant comme il l'a toujours fait de nous, il est difficile pour lui d'admettre qu'il a peut être fait là une grosse erreur, celle de se rendre beaucoup trop indispensable. Son travail lui pose quelques problèmes, et au vue de sa santé désormais plus fragile, il est effrayé à l'idée de devoir tourner le dos au travail de toute une vie, faute de moyens physiques.

Relations amoureuses : Contrairement à Ivan, il a toujours été d'une discrétion exemplaire sur ses aventures, la faute à sa réticence à mêler travail et amour. Loin d'être un coureur de jupons, on connaît deux grands amours à Ralph : Sandra d'abord, en passe de devenir sa femme, puis une certaine Lana qu'il voit encore de temps en temps. Mais ça, Sandra l'ignore ! 

Goûts : Depuis que Sandra est là, on lui connaît un goût prononcé pour les madeleines Bijou (***) et même les sucreries en général, bien qu'il ne se jette pas dessus en public comme sa femme. Ce n'est pas non plus un grand gourmand. Dans ses loisirs, il est plutôt calé question culture cinématographique, notamment pour les vieux westerns, son préféré étant " Mon Nom est Personne ". Question divertissement, il n'est pas en reste, et on le voit changer du tout au tout sur deux activités : le karting, et la danse. Même s'il a du mal à prendre le volant depuis son accident, je suis sûre qu'il aime toujours autant le kart. Quant à la danse, il prouvé qu'il n'était pas mauvais à deux occasions : le mariage de Marth et Uma, et son duel avec Sandra sur du tango argentin. On lui doit notre goût collectif pour les échecs, Ralph s'en servant énormément dans ses tactiques personnelles. Dans une moindre mesure, c'est un joueur de carte, et quelques privilégiés l'ont déjà vue avoir un bon coup de poker à l'occasion.
Dans un registre plus abstrait, il aime le calme en général, l'ordre, l'imagination et la prise d'initiative, et tout ce qui porte à réflexion.

Au contraire, même si c'est un littéraire, il déteste faire de la politique, ou même la suivre, ça l'ennuie. D'ailleurs pour un littéraire, il a quelque chose contre les langues étrangères, ça n'a jamais été sa tasse de thé. Il a aussi une aversion particulière pour les enterrements. Question goût, il ne supporte pas le gingembre - Sujet de de vieilles blagues - et n'est pas très friand de tout ce qui est produits de la mer.
Sinon, il n'aime pas tout ce qui relève de l'orgueil, de la mauvaise foi, les comportements agressifs, la vengeance, et curieusement la passivité l'exaspère.

Particularités : La porte de sa chambre dans les locaux est éclatée d'une balle de gros calibre. Il porte brodée sur son uniforme la représentation conventionnelle du roi aux échecs. Il aime retrousser ses manches, laissant voir une jolie cicatrice sur son avant-bras gauche, et porte très souvent des gants. Quand il lui prend une fantaisie, il se ballade avec un vieux porte-dossier rosé délavé sous le bras pour prévenir d'une surprise à venir. Depuis son accident, il est sujet à des crises d'emphysème pulmonaire et doit faire particulièrement attention à son environnement respiratoire. C'est aussi depuis l'accident qu'il a une cicatrice visible sur la poitrine, côté gauche. Il se rétablit lentement, et s'emmêle encore les pinceaux sur sa notion du temps, de l'espace, et du goût.


[ Sandra est folle de cette tenue. ]


(*) - http://www.01numerologie.com/signification-et-symbolisme-du-chiffre-8-609
(**) - Pour visualiser les teintes exactes, Google est votre ami.
(***) - http://www.bijou.com/